A la maison! mais où est ma maison?J'ai comblé de
A la maison! mais où est ma maison?
J'ai comblé de désir mes poumons
Pour sentir la vie pleine au cri.
La pendule sonna: "A la maison!"
Pour chasser les ténebres d'oubli.
Et je suis revenu à Moscou
Qui toujours porte le gris bonnet,
Après le grand voyage d'un fou
Qui dura douze joviales années.
Ce n'était ni bonheur ni argent
Que mon âme rebelle fut avide,
Ce n'était que l'appel des gens
Qui me poussa enjamber le vide.
La joie, les premiers pas tremblants,
Une bouffée d'air longtemps oubliée
Ont rasé d'imprenables remparts –
Impossible de patrie se méfier.
Sans merci les mâchoires avares brisent
Les bourgeons qui viennent de sortir.
Pourquoi ai-je rempli ma valise
De rêves floues avant de partir?
Au chemin je n'ai pas eu de temps
De voir les visages s'assombrir
Et au jour le plus beau-éclatant
Les yeux creux qui sont prêts à mourir.
La pluie, la pluie, la pluie –
Tous les jours la nature peint aux pleurs
Une rangée des visages infinie
Avec belles et violantes couleurs.
Mais qui fera me revivre ma vie?
* * *